L'électricité à la maison... et ailleurs

Mise à jour : 04/02/2022


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Les ondes dans lesquelles nous sommes plongés en permanence, qu'elles soient de basse fréquence (ELF) ou de haute fréquence (HF) provoquent un rayonnement électromagnétique dont les effets sont loin d'être anodins sur la santé du vivant en général et la santé humaine en particulier. Bien que parfaitement connu, cela n'est pas divulgué par notre électricien national pour cause de balle dans le pied ; plus nous consommons, plus il fait de profits et enrichit l'État glouton. Pour plus d'information, voyez les articles de référence en bas de page.

Voici donc quelques moyens de vous prémunir contre ces effets nocifs, des mesures toutes simples à appliquer pour améliorer la qualité de vie, mieux dormir, et à plus long terme diminuer les risques de maladie...



Basse fréquence

C'est le courant alternatif du secteur, dont la fréquence est 50 Hz.

Les lampes

Les lampes et appareils électriques comportant un interrupteur sont une source de rayonnement électromagnétique permanent y compris quand elles sont éteintes si elles sont mal branchées : l'interrupteur ne coupe qu'un seul fil (interrupteur unipolaire) et ce fil doit être la phase (courant aller), et pas le neutre (courant retour). Avec les prises à 2 broches, il suffit de retourner la prise pour qu'elle soit à l'envers et on ne sait pas a priori quel est le bon sens. Pour le déterminer, suivez le guide.

Tout d'abord tester la prise murale. Normalement, vue de face, la phase est à droite, le neutre à gauche et la terre (fiche mâle) est en haut. Mais la prise peut avoir été mal câblée. Pour le vérifier, vous pouvez utiliser un tournevis testeur. La lampe néon orangée s'allume quand vous testez la phase et reste éteinte quand vous testez le neutre. Ce moyen est quand même peu pratique car pour insérer le tournevis, vous devez utiliser simultanément une tige non métallique (!) pour éclipser les éclipses. Une solution plus pratique est de vous équiper d'un multimètre (à partir de 15 € en grande surface). Sur un calibre 500 V ~ ou 1000 V ~, entrez les 2 fiches du voltmètre dans la prise, vous lisez environ 230 V, retirez une des 2 fiches et touchez la fiche de terre. Si la tension est de 230 V, le pôle testé est la phase, si la tension est voisine de 0 à 20 V, le pôle testé est le neutre. Vous pouvez marquer d'un point rouge la phase de la prise murale pour la repérer facilement à l'avenir.

Ensuite tester la lampe. 2 solutions. Soit vous démontez l'interrupteur pour voir quel fil est coupé quand vous actionnez l'interrupteur et vous suivez le fil jusqu'à la prise, puis vous marquez d'un point rouge la fiche correspondante. Cette solution n'est possible que si l'interrupteur est démontable (ça devient rare) et que le câble est plat. Soit vous utilisez votre multimètre en position Ohm-mètre (calibre 200 Ω ou 2000 Ω ou 20 kΩ), vous débranchez la lampe, retirez l'ampoule et testez, d'un côté les contacts, et de l'autre les fiches de la prise, tout en actionnant l'interrupteur. Avec une des 2 fiches vous passez de 0 Ω à l'infini (valeur 1) quand vous actionnez l'interrupteur. Marquez cette fiche d'un point rouge. Elle devra être branchée sur la phase de la prise murale (côté point rouge).

Pour les appareils dont la prise a 2 broches et un trou pour laisser passer la fiche de terre de la prise murale, le problème ne se pose pas puisqu'elle est non-réversible : l'interrupteur, correctement monté en usine, coupe la phase. Il suffit juste de vous assurer que la prise murale comporte bien la phase à droite. Certaines prises à 2 broches comportent 2 trous et sont donc réversibles car l'interrupteur coupe la phase et le neutre (interrupteur bipolaire).

Attention, les multiprises en forme de T ont une des branches du T avec la phase à droite et l'autre avec la phase à gauche, ceci par facilité de fabrication pour le constructeur. Testez donc les deux côtés et marquez la phase des deux côtés.

Recommandations

Les sources de rayonnement électromagnétique en général sont, dans l'ordre :
  1. à proscrire, ne pas utiliser l'appareil en question, et si c'est impossible
  2. à supprimer ou à atténuer en les confinant.

C'est à faire en particulier dans les pièces de séjour et surtout dans les chambres pour assurer un repos réparateur.
  • Ne pas installer votre lampe de chevet ni votre radio réveil ni votre téléphone à proximité de la tête
  • Ne pas installer de rallonge sous le lit
  • Ne pas utiliser de couverture chauffante en étant dans le lit
  • Assurez-vous que côté tête de lit, de l'autre côté de la cloison, les équipements électriques sont débranchés la nuit.
  • En cas d'installation neuve ou de rénovation :
    • éviter les va-et-vient, préférer les télérupteurs
    • utiliser des gaines électriques blindées, reliées à la terre
    • câblez votre maison en réseau Éthernet pour pouvoir vous passer du WiFi (voir ci-dessous)


Haute fréquence

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Les hautes fréquences sont celles du WiFi, Bluetooth, DECT (téléphone domestique sans fil), 2G, 3G, 4G, 5G, Wimax, radio AM et FM, talkie-walkie, GPS, thermostat d'ambiance sans fil, four à micro-ondes, station météo, babyphone, robots aspirateurs et tondeuses à gazon, objets connectés, dont les fréquences sont comprises entre 27 MHz et 3 500 MHz.

Évoquant l’environnement électromagnétique dans l'apparition des maladies, le Dr Béatrice Milbert nous dit du téléphone portable :

« ... Le Wi-Fi est mis partout dans les écoles où les jeunes sont baignés dans un environnement électromagnétique ; on a évité ça de justesse dans les crèches ! On voit des enfants de plus en plus petits qui ont des tablettes sur les genoux et qui jouent avec ! C’est clairement toxique ! »

« C’est une honte qu’on ait vendu une technologie sans insister auprès des personnes sur le fait qu’il fallait l’éteindre ou le mettre en mode avion quand ils n’en avaient plus l’utilité. C’est anormal qu’il y ait autant de gens qui portent sur eux en permanence un téléphone allumé. Il faut le dire, c’est dangereux de porter un téléphone sur soi allumé. De même c’est dangereux de téléphoner dans une voiture, ou dans un train en mouvement. Parce que le téléphone émet énormément d’ondes pour se connecter aux antennes relais les plus proches ! Tout cela est fort bien expliqué par le collectif POEM26 dans leurs différents flyers.

Il n’y a aucune sensibilisation à ce problème ; les jeunes continuent de se promener dans la rue avec le téléphone collé au cerveau, ou dans le train, et même au lit, le téléphone est allumé sous l’oreiller et on a des cas d’Alzheimer ou de glioblastomes de plus en plus nombreux chez les enfants.

C’est une super technologie mais on l’a utilisée de façon idiote. L’essentiel est cette reprise en main de l’environnement au travail, à la maison. Et comme je le disais tout à l’heure, le polymorphisme génétique explique la problématique d’entoxinement pour certains. Il faut revoir tout le problème d’électricité aussi, les mises à la terre. Vraiment même l’électricité, peut être toxique, nous ne sommes pas tous égaux devant la gestion de l’environnement électrique.

C’est le Dr Jean-Pierre Maschi qui le premier, et dès les années 60, a mis en évidence les problèmes de l’électricité avec la notion d’électro-smog. Il y a des gens qui gèrent très bien l’électricité et d’autres pas du tout. Ces personnes prennent facilement des « coups de jus », par exemple en ouvrant le frigo. Et bien visiblement elles ont une mauvaise gestion de leur électricité interne. Ce sont des gens qui n’arrivent pas à se mettre à la terre. Une mise à la terre naturelle, c’est l’eau. Donc il faut en boire, se passer les mains sous l’eau fréquemment, prendre des bains… Les champs électromagnétiques participent à la baisse de notre système immunitaire. Ils entraînent une ouverture de la barrière hémato-encéphalique. De tout cela découle une augmentation du nombre de cancers, de maladies infectieuses, de maladies dégénératives (Alzheimer, Parkinson,…) et d’autisme.

Nous sommes devant une maladie de civilisation. »

Et encore

« Nous n’avons pas compris la toxicité des champs électromagnétiques, et pourtant on nous expose à longueur de journée, notre corps fonctionne sur le plan électromagnétique dans les échanges cellulaires, et nous n’avons plus conscience que même le 50 Hz peut modifier notre fonctionnement – moi j’ai des patients qui sont allergiques aux champs électromagnétiques et qui sont aussi allergiques au 50 Hz.

Nous savons maintenant, grâce au Professeur Martin Pall que les champs électromagnétiques génèrent un stress oxydant très important avec des cascades de radicaux libres extrêmement toxiques que tous les organismes ne peuvent pas éliminer. »

Recommandations

Téléphone

  • Ne pas coller le téléphone à l'oreille, l'utiliser à distance avec le haut-parleur (ou sans haut-parleur mais en poussant le volume)
  • N'utilisez pas votre téléphone en déplacement : marche, vélo, train, voiture... pour éviter une intensification de l'émission due à la recherche des émetteurs
  • Ne pas utiliser les oreillettes, ni Bluetooth ni filaires (les fils électriques conduisent l'électromagnétisme jusqu'au tympan, tout près du cerveau)
  • Préférer les oreillettes à tube acoustique, et donc sans fil électrique
  • Dans votre poche (proche des organes vitaux du corps), mettez votre portable en mode avion
  • Déconnectez votre GPS
  • Rechargez votre mobile en en restant éloigné
  • N'utilisez pas votre mobile comme réveil-matin ou tenez-le éloigné du lit.

Ordinateur

  • Évitez de vous connecter en WiFi, préférez la connexion filaire (Éthernet)
  • Proscrivez les claviers et souris Bluetooth
  • Utilisez une imprimante connectée par câble

J'ai recherché un article suffisamment ancien traitant des ondes électromagnétiques pour montrer que le sujet n'est pas nouveau, et bien qu'on n'en parle plus aujourd'hui, leur dangerosité ne s'est pas réduite. Seule notre vigilance s'est émoussée.

Extrait tiré de "Le Monde de l’intelligence n° 12, avril-mai-juin 2008". Article complet accessible sur le site de l'association Robin des toits.

Le risque avait été souligné dès 1996, mais il a fallu une dizaine d’années pour disposer des éléments épidémiologiques permettant d’établir le lien entre la pollution électromagnétique basse fréquence – mesurée en puissance de champ magnétique – et la maladie d’Alzheimer.
La démonstration en revient à l’Université de Berne, dans une analyse des causes de 5 413 décès parmi les 20 141 employés des Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) entre 1972 et 2002, en tenant compte du degré d’exposition aux charges magnétiques induites dans leur métier. Le risque le plus élevé se trouve au sein du groupe le plus exposé : les conducteurs de locomotive, avec une exposition moyenne de 21 microTesla, dont des pics à plus de 100 microTesla. Leur risque de contracter la maladie d’Alzheimer s’avère trois fois plus élevé que chez les chefs de gare par exemple.

« Plusieurs études ont indiqué un risque élevé de maladies neurodégénératives chez des personnes étant exposées, sur leur lieu de travail, à des champs électromagnétiques de basse fréquence » explique Martin Roosli, l’un des auteurs de l’étude suisse. « L’augmentation du risque de démence lié à l’exposition aux champs magnétiques au travail s’est confirmée au cours des cinq dernières années, poursuit-il. Le risque de sclérose latérale amyotrophique est également élevé pour les professions d’électricien, d’électronicien et de soudeur. »

Produits par le passage du courant électrique alternatif, ces champs magnétiques basse ou très basse fréquence infestent notre quotidien. De l’aspirateur au chauffage électrique, des lampes à l’ordinateur, tout appareil branché sur le réseau électrique est environné d’un champ magnétique basse fréquence dont la puissance décroit selon la distance.
C’est pourquoi il est recommandé de tenir éloigné sa tête éloignée des lampes de chevet ou du radioréveil durant la nuit. Dans le cas des lignes haute tension, le champ magnétique induit est beaucoup plus puissant et atteint les 60 mètres de distance. Voire les 200 mètres dans le cas des lignes à 200 000 volts.

Les études faites depuis 20 ans ont montré que le risque de développer une leucémie était environ doublé chez les enfants vivant dans des maisons où les valeurs de champ magnétiques dépassaient les 0,4 microTesla. Constat qui a conduit le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) à classer les basses fréquences parmi les « cancérigènes possibles ».
En 2005, une étude de l’Université d’Oxford a montré que le risque de leucémie infantile est 69 % plus élevé que la moyenne pour les enfants habitant à moins de 200 mètres d’une ligne THT, et 23 % plus élevé lorsque cette distance se trouve comprise entre 200 et 600 mètres.

Mortality from neurodegenerative disease and exposure to extremely low-frequency magnetic fields : 31 years of observation on Swiss railway employees. Roosli & coll. Neuroepidemiology28 (2007)

Magnetic Field exposure and neurodegenerative diseases – recent epidemiological studies. Hug & coll. Soz Preventiv Med 51 (2006)

Évoquant les publications scientifiques portant sur l'étude des effets génotoxiques (toxiques pour les gènes humains) dus à l'environnement électromagnétique, l'auteur précise : "Pour les effets génotoxiques des extrêmement basses fréquences (ELF), 43 nouvelles études ont été publiées, entre 2007 et 2012. 81 % d'entre elles montrent des effets délétères."
Sont également mentionnés les risques pour la femme enceinte et le foetus, les enfants et les adolescents, qui sont les plus vulnérables.

Des travaux de recherche établissent des liens de causalité par différents mécanismes entre les champs électromagnétiques et les troubles du sommeil, la fatigue, les maux de tête, les troubles du comportement, de la cognition, de la mémoire, la dépression et l'anxiété. Dans les cas les plus graves (exposition prolongée, sensibilité particulière), cela peut conduire à des tumeurs au cerveau, maladies neurodégénératives (Alzheimer, ALS, Parkinson, autisme), cancers et leucémie.
Cet appel signé par plus de 180 scientifiques et médecins de 37 pays a été balayé d'un revers de main par la Commission européenne : "conformément à l’article 168 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la responsabilité première de la protection de la population contre les effets nocifs potentiels des champs électromagnétiques incombe aux États membres, y compris le choix des mesures à adopter en fonction de l’âge et du statut sanitaire."
Télécharger le fichier 170913_scientist_5g_appeal_final_fr.pdf
Quant au téléphone portable, je ne peux que vous recommander de regarder cette vidéo du très sérieux magazine indépendant Nexus, disponible également sur la chaine Odysee
Aujourd'hui les outils numériques connectés sont tellement ancrés dans notre quotidien qu'on ne se pose même plus la question de leur utilité. Et pourtant, prenez le temps de lire Des écoles sans écran et un constat sur la politique numérique de nos élus : L’école surexpose les enfants aux écrans.

En résumé, heureux ceux qui bénéficient de la fracture numérique !

Pour les autres, vous pouvez chercher de l'aide auprès de Screenpeace